1-LE VENT, À QUATRE HEURES DU MATIN                     


Le vent, à quatre heures du matin

Entre doucement

Par la fenêtre ouverte


Suave, très lentement

« Salut, ça va ? », lui dis je


Il est humide aujourd'hui

Et porte en offrande l'odeur de la mer venant du port


Il porte avec lui la mélodie des vagues

Hymne de tranquillité

Vielles joies passées,

Sur ces grandes plages ...


Des reflets brillants en abondance

De paysages que je ne verrai jamais

Le vent, à quatre heures du matin

Est venu

Et m'a souri

2-LE DRAGON


A l'intérieur du dragon, dans son ventre

Prisonnier de sa danse de serpent

Brûlait hier mon estomac, mon antre

Nous étions secoués là dedans !


Vers le haut, vers le bas

Ici, pas de répit ni de confiance, pas de repos


De la cime la plus haute au tréfonds le plus bas

Rien aujourd'hui n'est semblable à hier

Pas un rocher sur lequel s'amarrer

Si seulement tu pouvais un instant t'arrêter ...

Un instant seulement, avant de recommencer

  3-JE SUIS HIER


Elle est marquante la cicatrice

Que laisse le feu à son passage

lancinante, permanente

Celle là que je porte en moi


Je suis hier, aujourd'hui j'étais

Après demain un soupir j'aurais

Au plus vite oublier ...


Irrémédiable

Devant moi le futur

Traites moi de fou

Et encourages moi !

Je suis hier, aujourd'hui j'étais

Après demain un soupir j'aurais

Au plus vite oublier ...


Je suis hier, aujourd'hui j'étais

Et demain ?

  4-LA NUIT


Un vol de nuit

Sans atteindre la quintessence

Dans sa bouche, du miel

Sur ces yeux clairs, un voile du brume


Débordante est la force

Impossible de rester

Sous ce buisson d'épines

Même sachant

Que la peau, le cœur

Souffrent à chaque tentative


Chaque nuit la mort

Signal que le monde avance

Naître chaque matin

Et nous ...

« Orbitants » comme des satellites


Rejoins nous mon ami

Souris à ce qui s'offre à toi

Ou alors cries, hurles

Et sors du puis des afflictions

 

Il est possible que la fumée

T'étouffe de l'intérieur

Que jamais tu ne voies clairement le chemin

Mais en dépit de cela

Je ne suis pas sûr qu'il n'y ai pas d'issue

5-ET ALORS TU T’EN VAS


Discrètement ... tu apparais

Moi je ne veux pas te regarder

Prétextant quelque chose, tu t'arrêtes

En face de moi

Avec une élastique

Tu recoiffe tes cheveux

Et me dévoiles la peau laiteuse de ta nuque



Ca y est, j'ai mordu à ton hameçon

Je ne voulais pas te regarder

Les bras levés, comme offrant quelque chose

Un subtil déhanchement

Et ton profil apparaît

Ah ... ton Profil!


Et alors,

Tu t'en vas

Et alors tu t'en vas


Soupirant, j'accepte ton départ

Je ne te regarde plus

Soudain comme si cela ne suffisait pas

Tu donne à ton visage un air angélique

Et m'envoies un sourire pincé


Et alors,

Je m'en vais

Et alors je m'en vais

6-L’OMBRE DE CE QUE NOUS ÉTIONS


Attraction, gravitationnelle

Homme et femme

Avec force

Notre étoile commença a briller


Une infinité de particules

Se cherchant les unes les autres

N'engendrant que chaleur

Un bouquet de cœurs


Le charme faiblit

L'habitude devint loi

Nous commençâmes à nous brûler

En dedans, au dehors

 

Plus tard l'amour s'éteint

Elément passé

Peur, possessivité

Nous brûlâmes ainsi notre santé


Et arriva un jour

Où vouloir

Ne fut plus suffisant

Plus rien à brûler

Alors commença l'ère du froid


N'ayant plus de chaleur

Nous nous cognâmes l'un contre l'autre

Avec surprise

Avec douleur


Du fait de nos poids

Cette astre qui fût le notre

Eclata dans une grande explosion


Laissant pour toujours

Au firmament des souvenirs

L'ombre de ce que nous étions

  7-DANS LA PÉNOMBRE


Au moment le plus obscur

Dans la pénombre

Les yeux s'habituent

A l'obscurité


Alors apparaissent

Toutes ces étoiles

Me regardants

Moi aussi je les regarde

Que c'est chouette!    


Certaines sont si petites

Qu'en les fixant

On ne les voit jamais


Regardant dans le vide

Quand celles-ci le désirent

Elles s'allument doucement

Regardes! Les plus espiègles

M'évitent!


Dans la pénombre, ne t'inquiètes pas

Ce navire qui nous porte

Est toujours en partance

Et avance, fou, sur ce chemin

Qui jamais n'a de fin

8-MAIS QU’EST CE QUE J’EN SAIS


Mais qu'est ce que j'en sais

Si c'est bien, si c'est mal

Si c'est droit, tortueux

Si c'est haut, si c'est bas

Si c'est mince, si c'est gros


Mais qu'est ce que j'en sais

Si c'est de la lâcheté

Si c'est de la volonté, du courage

Si c'est une lutte, une folie


Je dirai ...

Peut être dedans

Peut être dehors

Certainement lourd, ou cycle

Comme les planètes peut être



Mais est ce que je sais

Si je suis un blaireau

Parfois lion, parfois dragon

Si je suis un pantin, une mouche


Et est ce que je sais

Ce qu'est le droit

Ce qu'est l'imagination pure

La vérité ?

Ce qu'est l'histoire, l'hystérie


Je peux dire

Douleur et larme ...

Peur et force ...

Moment fou, spontané

Haleine, jeux

Bonheur et malheur ...

Bonheur et malheur ...

9- UN SOURIRE


Vraiment, je ne te comprends pas

Vraiment tu me déroutes

Je ne te sens pas satisfait

Que ce passe t' il ? Dis le moi !


Tu n'as aucune raison

D'être triste

On t'offre tout sur un plateau

Sur quel point t'ai je trompé ?


Ze ne te paie pas pour que tu penses

Ni t'ai demandé ton aide

Peu m'importe que tu vives ou non

Mais s'il te plaît, fais moi ...


Un beau sourire

Pour la photo

Le large sourire du bonheur


On te croirait venant d'une autre planète

Un peu maladroit

« Ne voies tu pas que tu ne vas nulle part comme ça ? »

Pauvre homme, reposes en paix


Votre temps est passé

Et c'est bien mieux ainsi

Soignes ton images pour une fois !

Très bien, et fais moi ...


Un beau sourire

Pour la photo

Le large sourire du bonheur

10-VINGT SEMAINES


Déjà vingt semaines sans elle

Sans pouvoir oublier

Sans pouvoir éteindre

Les braises


Vain désir

Vouloir fermer la porte

Quelque chose au milieu

L'empêche

Un cordon à couper


Loin

Mais proches en même temps

Des odeurs non dissipées

Un regard perdu là, quelque part


Et le vent emporte avec lui

Le poids de la lassitude

Et maintenant apparaît

Ce qui ce cachait

Derrière


Oui, pour sûr,

Mais avec son cortège de douleurs

Ce n'est plus supportable

Que tout cela s'arrête

Et que vienne le vent nouveau


Déjà vingt semaines sans elle

11-C’EST ÉTONNANT


C'est étonnant

Le travail que cela donne

Comment cela se joue de nous

La trace que cela laisse


On dit

Qu'il n'y a pas de chemin sans douleur

Et même, et comme cela

Nous avançons avec soif


Etonnante

Cette croyance

Dans l'importance de la blessure

Pour en quelque sorte

Empoigner cette unique vie

12-DES MILLIERS DE PINGOUINS


Des milliers de pingouins

En files indiennes, en silence

Et le rugissement du vent glacial


En avant, à l'aveuglette ...

« Ou pas tant que cela ? »  

 

Persistants même, même plus froid!

Même plus loin ...


Jusqu'à approcher

Les étoiles

Qui tournent autour de nous

13-EN ATTENDANT LE PROCHAIN BATTEMENT


Mais d'où vient elle

Cette vague aimante


Qui nous pousse, douce et tiède

Toujours vers l'avant

Obstinée, changeante

Et pourtant semblable hier


Maintenant sur le sol

Au milieu des feuilles mortes


Argile, pierres

Evoquant la solitude

Un vent froid

Porteur de tous les possibles

Traductions: Matthieu Aranburu

OSPELA

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